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Expérience


Diagnostics en marchant

Resumé

Dans différents quartiers de Bruxelles, huit projets portés par des groupes d'habitants sur les thèmes de l'espace public et de la mobilité ont été subsidiés dans le cadre d'un appel à projets lancé par l'asbl "Bruxelles, Ville-Région en Santé" (BVS).

La méthode utilisée dans ses projets, soutenue par BVS, est le Diagnostic en marchant. Elle permet de faire des constats par différentes personnes sur un même espace, de valoriser la parole de l’habitant (expert du lieu où il vit), de partager les différentes visions d’un même quartier, de capitaliser tous les constats afin d’amorcer des changements au niveau local.

Aujourd'hui, deux démarches tendent à permettre à ce que ces constats et les propositions qui en ont résulté puissent être étendus à  l’ensemble de la région pour bénéficier à tous les Bruxellois.

Elements de contexte

En 2003 et 2006, l’association BVS a lancé deux appels à projet de développements locaux ayant respectivement pour thèmes l’espace public et la mobilité. Huit projets portés par des groupes d’habitants ont été sélectionnés à Forest, Ganshoren, Jette, Laeken, Molenbeek et Schaerbeek. Les projets retenus recouvraient des problématiques allant de la gestion et de l’occupation de l’espace aux différents modes de transport dans la ville, en passant par la réalisation d’un jardin pédagogique, le développement de piscines communales, la revitalisation de quartier, etc.

Ces projets se sont construits de manière participative, avec l'aide de BVS.

Objectifs

L'ASBL et le projet «Bruxelles Ville-Région en Santé» ont pour mission de décloisonner la santé, de l’aborder dans sa dimension transversale, en portant le regard sur les facteurs économiques, urbanistiques, environnementaux, sociaux qui déterminent l’état de bien-être, de réunir autour de projets communs une variété d’acteurs institutionnels, politiques, académiques, sociaux, citoyens.

Au-travers de l'appel à projets et de la méthodologie d'accompagnement proposée par BVS dans ce cadre, l'objectif est d'accompagner des citoyens particulièrement actifs sur différents projets portant sur l’amélioration de leur environnement.

Cette méthode doit permettre de faire des constats par différentes personnes sur un même espace, de valoriser la parole de l’habitant (expert du lieu où il vit), de partager les différentes visions d’un même quartier, de capitaliser tous les constats afin d’amorcer des changements au niveau local.

Milieu de vie

  • Milieu urbain

Démarches et actions

  1. Dans différents quartiers de Bruxelles, huit projets portés par des groupes d'habitants sur les thèmes de l'espace public et de la mobilité ont été subsidiés dans le cadre d'un appel à projets lancé par l'asbl "Bruxelles, Ville-Région en Santé" (BVS).

    La méthode utilisée dans ses projets, utilisée par les habitants après une courte formation à l’observation dispensée par l’asbl, est le Diagnostic en marchant. Elle permet de faire des constats par différentes personnes sur un même espace, de valoriser la parole de l’habitant (expert du lieu où il vit), de partager les différentes visions d’un même quartier, de capitaliser tous les constats afin d’amorcer des changements au niveau local.

  2. L’information issue des diagnostics circule dans toutes les institutions compétentes. BVS travaille avec les services de l’Urbanisme et des Etudes et Planifications du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale.
  3. Suite à ces diagnostics, des modifications sont déjà intervenues dans certains quartiers, avec une amélioration perceptible sur les conditions de vie des habitants, et d’autres sont en cours.
  4. Les constats et les propositions qui en ont résulté pourront être étendus à l’ensemble de la région pour bénéficier à tous les Bruxellois. Deux démarches récentes vont dans ce sens : 
    • La première émane de l’IBGE, l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement, qui a donné l’occasion d’exploiter tous les diagnostics établis au travers d’une étude qui cherchait à donner corps à ses indicateurs de l’environnement. Ces indicateurs ont également été rapprochés de la carte de la santé subjective qui avait été faite sur base du recensement de 2001 et qui donne un aperçu de la manière dont les gens se sentent. Le travail d’accompagnement des huit projets sélectionnés avait en effet abouti à plus d’un millier de constats relatifs aux problématiques pointées par les habitants. Ce sont ces éléments qui, dans le cadre de l’étude commanditée par l’IBGE, ont été classés selon une ou plusieurs thématiques des rubriques de l’Etat de l’Environnement… Ils ont, par après, été reportés sur des cartes informatiques géoréférencées. Dans ce cas-ci, sur des cartes de différents quartiers où le fait de cliquer sur des points fait apparaître des photos illustrant les différents constats. Qu’ils soient négatifs, comme le problème posé par des poubelles sauvages dans tel quartier, ou positifs, comme le réaménagement d’un espace vert dans tel autre. Cet outil valorise non seulement le travail des habitants, mais permet également de visualiser des données pas toujours perceptibles du grand public et des décideurs.
    • La deuxième démarche est relative au Plan Régional de Développement (PRD). Parmi les obligations découlant de la reconnaissance de Bruxelles en tant que Ville Santé de l’OMS, figure celle d’élaborer un Plan Urbain Santé (PUS). Plutôt que produire un plan spécifique, peut-être redondant par rapport à des documents existants, “ Bruxelles, Ville-Région en Santé ” a voulu d’abord voir s’il était possible de s’inscrire dans le PRD (2002). C’est ainsi que les constats tirés des “ diagnostics en marchant ” et les propositions d’actions consécutives ont été confrontés aux orientations reprises dans le PRD. À l’issue de ce travail, résultats à l’appui, BVS a pu démontrer que plusieurs de ses recommandations s’inscrivaient naturellement dans le PRD. Un bel exemple en est l’association et l’implication des habitants dès le début de chaque projet qu’elle a jusqu’ici accompagné. Cette façon de travailler fait partie des recommandations reprises dans la priorité 7 du PRD intitulée « Rencontrer les besoins sociaux ».  C’est ainsi que les constats tirés des diagnostics en marchant et les propositions d’actions consécutives ont été confrontés aux orientations reprises dans le PRDD. A l’issue de ce travail, résultats à l’appui, BVS a pu démontrer que plusieurs de ses recommandations s’inscrivaient naturellement dans le PRDD.diagnostics en marchant et les propositions d’actions consécutives ont été confrontés aux  orientations reprises dans le PRDD. A l’issue de ce travail, résultats à l’appui, BVS a pu démontrer que plusieurs de ses recommandations s’inscrivaient naturellement dans le PRDD.

 

Evaluation et enseignements

  • La démarche prospective que constitue le diagnostic en marchant démontre ici son intérêt et sa pertinence. Elle demande cependant un accompagnement et se révèle être une sorte de formation à l’observation et à une plus grande objectivité.
  • La connaissance qu’ont les habitants de leur quartier reste une richesse précise et incontestable.
  • La méthode du diagnostic sur base de constats du réel, objective les aspects émotionnels et permet de cerner la cause de leur (in)satisfaction : l’aménagement matériel ou le comportement des usagers du lieu. Les solutions à apporter ne sont pas du même niveau et les intervenants potentiels différents s’il s’agit d’un aménagement ou d’un manière  de faire.
  • Les constats analysés permettent de donner consistance aux thématiques environnementales jugées importantes et prioritaires dans la vie quotidienne des habitants de la Région. Par ailleurs, il est possible de supposer que le manque d’information et donc d’attention concernant d’autres composantes de l’environnement, influence les évidences constatées.
  • Par ailleurs, les habitants ont de par leur expérience avec les pouvoirs publics et l’accumulation de frustrations, une habitude de constats dépressifs et de plaintes. Les constats sont transformés en revendication d’efficacité immédiate de préférence (contrôler, remplacer,…). Le manque de connaissances de solutions alternatives existantes ou à construire, les poussent à demander de  réglementer ou changer.
  • La séparation du niveau matériel et comportemental permet de mieux cerner la complexité du constat (saleté, insécurité) et permet de construire des indicateurs plus adaptés.
  • La qualité de la vie est essentielle aux yeux des habitants, ceux-ci sont particulièrement sensibles aux éléments –même infimes- de verdurisation : quelques fleurs au balcon ont une influence immédiate sur leur perception de leur environnement.

 

Institution porteur(s) de l'expérience
Bruxelles Ville Région en Santé asbl
Institution partenaire(s) de l'expérience
Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement
Periode de déroulement du projet
2003 - aujourd'hui
Territoire
Tout le Brabant wallon
Bruxelles
Formations

Formation dispensée par Bruxelles Ville-Région en Santé à l'attention des habitants.

Personne de contact
Nicole Purnôde
ville.sante@oms.irisnet.be
02 219 84 44

Edité par le clps-bw
Dernière modification le :
11-03-2011